de Eva Doumbia, à partir de la correspondance de Sarah Romentz et Germaine Guillotin et des articles de la Société d'Histoire d'Elbeuf
© Eva Doumbia
En 1943, la jeune Germaine Guillotin reçoit les lettres de son amie Sarah Rotmentz, déportée au camp de Drancy dont elle ne reviendra jamais. Eva Doumbia s’empare de cette bouleversante correspondance pour nous faire entendre une amitié entre deux femmes mise à l’épreuve par l’enfer de la déportation.
« Ici la vie est bien triste et l’ordinaire des plus maigres, mais j’espère que la guerre finira bientôt et que nous nous reverrons. » L’histoire de cette correspondance pourrait être le début d’un film ou d’un livre. En 1994, la Société d’Histoire d’Elbeuf publie un article sur les Juif·ves originaires de la région déporté·es pendant la Shoah, mentionnant une jeune femme, Sarah Romentz. Peu après, une certaine Germaine Guillotin révèle posséder depuis plus de cinquante ans des lettres de son amie Sarah, écrites depuis Drancy. Au fil d’une lecture augmentée, deux comédien·nes nous partagent ces paroles du passé pour nous rappeler que tous les crimes contre l’humanité, d’hier ou d'aujourd'hui, possèdent la même matrice idéologique : la xénophobie.